Международный подготовительный лагерь ОРЮР к Евроджамбори-2003 в Польше

Даты: 
28/07/2002
Тип: 
Слёт / Джамбори / Фестиваль
Уровень: 
международный
Расположение (адрес): 
Ленинградская обл. п. Рощино.
Место на карте, определённое по адресу: 
Контактная информация
E-mail: 

Международном лагерь проводится для подготовки звеньев и отрядов ОРЮР к участию в составе российской делегации на джамбори Федерации Скаутов Европы Eurojam-2003 в Польше.

Предполагается участие в лагере звеньев ОРЮР совместно с начальниками отрядов.

Лагерь состоит из двух частей.
Первая (28 - 1 августа) - тренировочные курсы для руководителей отрядов-участников.

Первая часть, с 28 июля по 1 августа подготовка к Евроджембори для руководителей, и затем работа в лагере.
Готовят его Евроскауты из Франции и Польши. Они составили очень интересную программу работы по патрулям и т.д.

Вторая (1-10 августа) - лагерь для разведчиков и разведчиц ОРЮР по методике FSE.

Обучение проводят инструкторы FSE из Франции и Польши. Многие из них неоднократно были в России.





Отчет о лагере




Compte-rendu de camp en Russie


27 juillet – 11 août 2003

Un certain nombre de chefs et aînés guides et scouts d’Europe ont participé, du 28 juillet au 10 août 2003, à un camp scout avec ORIUR en Russie, dans la perspective de la préparation de l’Eurojam. L’objectif était de former à notre méthode les unités devant participer à l’Eurojam en Pologne, à l’été 2003. Cette proposition avait été faite à ORIUR au retour du voyage de Pierrette, Jeanne et Robin, à l’automne 2001. L’idée initiale était d’organiser deux CEP simplifiés, du 28 au 31 juillet, pour des maîtrises guides et scouts, de faire préparer à ces maîtrises un programme de camp et de le faire jouer aux jeunes du 1er au 10 août.

Les participants étaient :
• Pour l’Equipe fédérale : Robin Sébille
• Pour la formation : Jean-Baptiste Mérimée et Guillaume Têtart (France), MacLaren, côté éclaireurs, Magda Cygielska et Anna Giszczak (Pologne), côté filles
• 5 routiers d’Orléans et 5 guides aînées de Paris, pour soutenir les activités
• le P. Laurent Flichy, de la communauté St-Jean, assurait l’encadrement spirituel du camp

Nous avons pu réunir, malgré quelques difficultés :
• pour les garçons : une patrouille de scouts de Nijni-Novgorod et un chef, une patrouille de St-Pétersbourg et deux chefs, ainsi qu’une équipe de routiers arrivés au compte-gouttes, et qui n’ont pas été vraiment utiles ; un total de 4 à 5 chefs a pu être formé
• pour les filles : l’équivalent de deux patrouilles de guides, de Moscou et de St-Pétersbourg ; la difficulté a été que les filles avaient toutes sensiblement le même âge (plutôt 16-18 ans), plutôt guides aînées, et que les cheftaines n’étaient pas présentes. Il a fallu désigner des cheftaines de patrouille et d’unité pour commencer la formation.

Pour la plupart, ces jeunes revenaient de camp.

Le terrain
Lieu bien situé, à 1h30 de St-Pétersbourg par les transports en commun ; il s’agissait d’une grande clairière, au bord d’un petit lac, avec beaucoup de forêt autour, et une source d’eau pure dans les bois. Bois de construction en abondance, possibilité de faire du feu, température du lac agréable, bref, un petit paradis… tempéré par la présence d’innombrables moustiques (c’est toujours ainsi l’été en Carélie) et de fourmilières pouvant atteindre 2m de haut ! Le lieu aurait été parfait s’il n’avait été jonché d’ordures de toutes sortes, laissées par les vacanciers qui viennent parfois jouir de la nature. De notre part, nous avons dû nous résoudre à faire brûler toutes nos ordures et à les enterrer, l’idée de les emporter dans des sacs poubelles (que nous n’avions pas – et pour les mettre où ?) apparaissant comme culturellement déplacée.

Les activités
Bon an mal an, nous avons pu réaliser la formation projetée (qui a sans doute mieux marché côté garçons dans la mesure où les chefs présents étaient effectivement en fonction) et bâtir un programme de camp pour les 10 jours qui suivaient, avec les éléments de base (installations, brève exploration, olympiades, grand jeu, etc…) et surtout commencer à faire vivre le système des patrouilles.

Beaucoup de bonnes choses ont été vécues :
• découverte du système des patrouilles (apprécié par les CP) et autonomie croissante par rapport à la maîtrise ; c’était visiblement la première fois que les patrouilles cuisinaient seules.
• découverte concrète de la non-mixité (évidemment, nous étions trop proches sur le terrain, et cela n’a pas toujours été facile pour des filles finalement assez dépendantes des garçons pour certains aspects de la vie scoute)
• découverte d’installations différentes ; sur ce plan, l’apport technique du P. Laurent, armé d’un ciseau, d’une tarière, d’une plane et de quelques bons livres, a été déterminant ; faute d’outils, nos amis russes travaillent à la scie, la hache et la ficelle, ce qui est souvent insuffisant pour faire du travail de précision, même s’il ne faut pas les sous-estimer dans ce domaine (ce sont les champions de la découpe du bois de chauffe et du lancer de tronc…)
• découverte de nouvelles techniques d’olympiades (relais un peu fantaisie, course de char,…), celles-ci étant trop souvent assimilées à un tournoi de football ou de volley-ball ; la sioule devrait également faire des adeptes chez les garçons.
• une confiance mutuelle continue de croître ; même si, en fin de camp, nos amis russes ne nous ont pas caché les difficultés à diffuser nos méthodes (dont ceux qui ne les ont pas vécues auront du mal à voir l’intérêt), certains essaieront de les propager autour d’eux.
• les Russes ont globalement une bonne connaissance de la nature (leur connaissance des champignons est impressionnante), la respectent (ne pas couper d’arbre vert est un dogme).
• tous les grands moments de la journée sont ponctués par la prière ; tous les enfants connaissent bien les prières liturgiques de base, en slavon, et notamment le « Il est digne de te louer » (équivalent de notre Salve), le « Roi du ciel, consolateur » (équivalent du Veni Sancte Spiritus) ainsi que le Benedicite dans sa version intégrale


Un certain nombre d’éléments de la vie scoute russe nous sont mieux apparus ; certains sont peu compatibles avec notre compréhension du scoutisme, et il faudra en tenir compte pour la suite.

• organisation: la logistique (lieu, matériel, intendance) a été bien assurée.
• non mixité : il s’agit pour nous d’un point de pédagogie fondamental, et nous avions clairement dit que garçons et filles devaient être séparés sur le terrain.
• Confusion éclaireurs/routiers : une équipe de routiers de 18/20 ans était présente sur le lieu de camp. Il n’y a pas de pédagogie vraiment définie et leurs activités sont globalement les mêmes que celles des scouts (ils ont participé au grand jeu, qu’ils ont naturellement gagné). Leur présence n’a pas nui, mais n’a rien apporté non plus.
• Manque d’imagination : lors de la préparation du grand jeu, nous avons découvert que celui-ci était toujours le même ! Installation d’un camp dans la forêt, avec prise de bâtons pendant la nuit, et sans histoire pour l’agrémenter. Nous n’avons pas pu identifier si ce jeu remontait aux origines du scoutisme russe, ou s’il était copié sur un jeu simple ramené en Russie au début des années 90, mais il n’a pas été possible de faire quelque chose de plus palpitant. Résultat : les enfants, qui y avaient joué quelques semaines avant dans leur camp précédent, se sont vite lassés et n’ont pas vraiment participé, ce qui a nui au rythme de la 2° partie du camp.
• Peur du risque ou manque de confiance de la maîtrise ? toujours est-il qu’il a été impossible d’éloigner les coins de patrouille de plus de 50 m du Kraal, les chefs voulant avoir sans arrêt les enfants à l’œil. Il est légitime d’être prudent en Russie, mais une patrouille de garçons bien soudée est en mesure de se défendre

Pour la suite
Concrètement, pour l’an prochain, il faut maintenir l’invitation à l’Eurojam pour les scouts qui ont participé à ce camp d’été. Je m’emploierai avec Serge Tarassow à faire passer le message. Des invitations à des CEP et des participations à des maîtrises de camp peuvent également être faites.
Nous serons également confrontés à des invitations à participer à des camps de formation russes ainsi qu’à un jamboree en Russie en juillet 2003. Pour les premières, nous pourrions éventuellement solliciter des chefs français faisant des études en Russie (il y en a quelques-uns) ; pour le second, c’est à voir, même si une présence au moins symbolique me paraît intéressante. Il est clair que nos moyens financiers pour la Russie doivent être l’an prochain essentiellement consacrés à l’Eurojam et qu’il faut éviter la dispersion. Cela dit, et pas seulement dans le scoutisme, la coopération avec la Russie est toujours longue mais c’est la patience ultimement, porte des fruits. Au-delà des difficultés, réelles, il y a déjà de bons résultats (cf. supra), et notre persévérance est très appréciée.